Quatre semaines plus tard, son audition fait encore parler. Le mois dernier, les téléspectateurs de D8 découvraient Dukhwan, un jeune Sud-coréen venu passer les auditions de "Nouvelle Star" à Lyon. Mais le style du candidat ne correspondait pas vraiment au télé-crochet de D8 et son entrée en matière avait provoqué les rires du jury et quelques blagues sur son profil. puremedias.com vous propose de revoir son audition ci-dessus.
Racisme ordinaire et piège de la production ?
Accusés de s'être rendus coupables de racisme ordinaire, Sinclair, Elodie Frégé, JoeyStarr et André Manoukian s'étaient déjà défendus sur le plateau de "C à vous", mais cette semaine, nos confrères de Konbini ont donné la parole à Dukhwan. Le jeune homme est passé outre les blagues des jurés mais a pointé du doigt la production, l'accusant de l'avoir piégé en le forçant à chanter une chanson d'Edith Piaf et en lui demandant de saluer les jurés en coréen.
Il a aussi accusé un casteur de lui avoir menti en lui assurant qu'il chantait bien pour qu'il soit humilié le lendemain devant les quatre jurés du programme. "Franchement, j'ai senti que j'étais la victime des producteurs de la 'Nouvelle Star'", a-t-il déclaré à nos confrères, sous-entendant ensuite que l'intégralité de la séquence avait été préparée. "Il m'a semblé que le jury avait déjà eu un 'scénario' avant de me présenter (...) J'ai même eu l'impression que leurs réparties avaient été anticipées avec des papiers prévus à cet effet", a-t-il déclaré.
"La technique vocale ne peut présager de la réaction du jury"
Mais, contacté par puremedias.com, FremantleMedia France, qui produit "Nouvelle Star" pour D8, dément en bloc toutes les accusations. Elle "regrette profondément que M. Dukhwan ait pu se sentir blessé par son passage dans l'émission" et assure qu'elle n'a "pas voulu se moquer de ce candidat", mais refuse de revenir sur les accusations de racisme ordinaire, insistant sur le fait que les jurés ont déjà répondu à ces questions dans "C à vous.
En revanche, elle répond point par point aux accusations de Dukhwan, à commencer par le choix de la chanson. "Devant le jury, chaque candidat pré-casté doit obligatoirement chanter une chanson en français et une chanson en langue étrangère. Nous ne voyons donc pas comment il aurait été possible que nous suggérions à M. Dukhwan de chanter Edit Piaf plutôt que R. Kelly. De plus, les équipes de pré-casting et le producteur ne forcent en aucun cas un candidat à chanter une chanson qui ne lui plairait pas", assure FremantleMedia.
Par ailleurs, le jeune homme n'a pas été "piégé" par le casteur qui lui aurait menti en lui assurant qu'il chantait bien pour qu'il soit moqué le lendemain. Si Fremantle affirme avoir voulu ouvrir le casting à d'autres genres musicaux, dont le lyrique du candidat, la société assure que "en aucun cas un candidat qui chante faux pourrait se retrouver devant le jury". "M.Dukhwan a raison, il lui a certainement été dit qu'il chantait bien car c'est le cas, mais en aucun cas sa technique vocale ne peut présager de la réaction du jury. Leur jugement est libre et subjectif", explique la production.
Des excuses pour le candidat
FremantleMedia France balaie par ailleurs d'un revers les accusations de scénarisation, "ce serait affirmer que nos jurés manquent cruellement de personnalité. Ils ne savent rien des candidats qui se présentent pour ménager le naturel et l'effet de surprise". Quant au montage humoristique de l'audition, la production assume.
"'Nouvelle Star se targue depuis des années d'être une émission libre dans le ton et les commentaires. C'est aussi une émission de divertissement dans laquelle nous nous permettons de faire de l'humour, aussi bien avec les candidats qu'avec le jury. Comme la musique, le sens de l'humour est un art très subjectif. Nous comprenons que certains éléments aient pu être mal interprétés. Mais en aucun cas les propos tenus ou la ligne éditoriale ne se veulent malveillants", assure Fremantle. "Si M. Dukhwan a pu se sentir blessé ou manipulé, qu'il sache que ce n'était pas notre intention et nous lui présentons nos excuses", conclut la société de production.
