Une première inoubliable. À 31 ans, Samanta Cotta, dite Santa, est l'une des nouvelles recrues de la bande des "Enfoirés". En janvier dernier, à l'Arkea Arena de Bordeaux, l'auteure-compositrice-interprète, chanteuse du groupe Hyphen Hyphen, a partagé la scène avec les plus grandes stars de la chanson française pendant une semaine. Cerise sur le gâteau, son hit, 'Popcorn Salé" est repris en choeur par la troupe cette année. Un grand moment d'émotion pour la jeune femme qui n'en oublie pas pour autant la cause que tous les artistes viennent servir. En marge d'une des représentations, elle s'est confiée à Puremédias.com. Interview.
Propos recueillis par Benjamin Rabier
Puremédias : Vous intégrez la troupe des Enfoirés cette année. Qu'est-ce que vous ressentez ?
Santa : C'est immense. J'avais beaucoup d'appréhension parce que c'est une immense cause et que je voulais m'intégrer à la troupe. J'ai été accueillie avec beaucoup de gentillesse et ça me touche encore. J'ai un double effet : je rejoins la bande et en plus ils chantent ma chanson 'Popcorn Salé'. Le tableau est très beau, la mise en scène est superbe. C'est un tourbillon d'émotions pour moi. À chaque représentation, je me cache derrière les barrières de sécurité au pied de la scène pour les regarder chanter ma chanson. Je les regarde et je suis prise par l'émotion...
Comment avez-vous intégré la bande ?
Ils m'ont appelé et j'ai dit oui avant qu'ils me demandent (rires). Quand tu fais les Enfoirés, tu sais où tu t'embarques, tu sais où tu mets les pieds. Les tableaux, les costumes, l'humour, le second degré, le show... je suis prête à cela. Pour moi, Les Enfoirés c'est l'envie de donner, une particularité française. Donner en chantant, en faisant rire. C'est une belle bande d'Enfoirés. L'ambiance est très chaleureuse. D'intégrer ça c'est aussi un relais générationnel, une volonté de passation. C'est pour ça peut-être que j'avais vraiment une appréhension humaine de vraiment bien m'intégrer dans la troupe, que tout se passe bien. Avant de venir le premier jour, j'avais la petite boule au ventre. Puis il y a eu le premier show, j'ai été submergée par l'émotion la première fois que j'ai chanté la chanson des Restos.
Les Enfoirés fêtent leur 35 ans avec un constat alarmant, la demande n'a jamais été aussi grande, l'association pourrait même refuser des gens cette année. Que ressentez-vous ?
J'ai été visité une antenne des Restos du coeur, j'ai été pris à l'âme. J'ai ressenti de la colère et en même temps de l'espoir de voir la résilience chez les bénévoles. Mais c'est un énorme sentiment de colère que j'ai ressenti car ils manquent de nourriture et ça se voit. Il y a des calculs qui sont faits sur la distribution. Ça fait mal au coeur à voir. Je n'ose même pas imaginer leur souffrance au quotidien de ne pas pouvoir donner autant qu'ils veulent.
Maintenant que vous êtes une Enfoirée, qu'est-ce qui vous a surpris dans ce rassemblement unique au monde ?
Ce qui m'a surprise c'est de rencontrer autant d'artistes en même temps et pas dans un cadre de promotion. C'est une dynamique complètement différente de celle que l'on connaît dans nos carrières. Il y a vraiment une entraide entre eux qui m'a fait du bien.
Vous avez des chouchous dans la bande ?
Christophe Willem, je l'aimais déjà. Slimane c'est mon coup de coeur, il m'a pris sous son aile. Patrick Fiori aussi, avec qui je suis partie visiter l'antenne des Restos et qui n'arrête pas de me faire des compliments. C'est mon parrain de la saison.
